Sinon, tout le monde écrirait bien.
Le principe du show don’t tell est simple à comprendre, mais beaucoup plus compliqué à mettre en place.
Ça, je l’ai compris dès que j’ai entendu parler pour la première fois de cette technique, il y a dix ans.
Tout le monde disait qu’il fallait absolument faire du « show », mais quand je demandais comment, on se contentait de me donner des exemples.
Des exemples bateaux, toujours les mêmes, et pas très convaincants.
« Ne dites pas "Marie était triste" mais "des larmes coulaient sur ses joues." »
J’ai écumé les articles, les livres, les vidéos, mais tous les conseils que je trouvais avaient toujours les mêmes défauts :
- ils étaient vagues et difficiles à appliquer
- ils étaient uniquement théoriques
- ils restaient en surface et répétaient le principe de base
Alors quand c’était à mon tour d’essayer la technique, c’était la panne sèche.
J’avais beau comprendre l’idée, j’étais incapable de passer du « tell » au « show ».
Personne ne m’expliquait comment utiliser le « Show don't tell » dans mes textes.
- Comment montrer une émotion?
- Comment montrer qui est mon personnage?
- Comment plonger mes lecteurs dans une scène?
J’étais frustré.
C’était comme si je voulais apprendre à faire des crêpes, et qu’on se contentait de me montrer des crêpes toutes faites, comme si j’étais censé en déduire la recette...